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10 bonnes raisons de ne pas se rendre dans un delphinarium
Les delphinariums sont créés pour l’argent qu’ils rapportent, au détriment du bien-être animal, non pour préserver les dauphins, les orques ou encore les requins. Conditionnés, dénaturés, malades, ces animaux captifs ne peuvent même plus faire l’objet de recherches scientifiques.
Les delphinariums renvoient l’image d’un dauphin joueur, docile et prompt à nous divertir. Mais derrière cette façade se cache une réalité plus triste : celle d’animaux intelligents asservis par la nourriture et souffrant de la captivité.
A l’occasion de la semaine internationale du dauphin captif (du 1er au 7 juillet), voici dix bonnes raisons de ne pas se rendre dans les endroits qui exhibent des dauphins captifs.
Elles sont également valables pour ceux et celles qui envisageraient de devenir un jour dresseur ou dresseuse de dauphins. Heureusement, il existe d’autres métiers permettant de vivre sa passion.
1. Les dauphins captifs sont contrôlés par la nourriture.
Un grand dauphin peut ingurgiter jusqu’à 25 kilos de poisson par jour ! Un tour contre un poisson représente donc une maigre récompense. Dès qu’ils sont rassasiés, les dauphins cessent d’obéir aux ordres qu’on leur donne. C’est ce qu’explique Richard O’Barry dans son interview et c’est pour cette raison que l’ex-entraîneur des dauphins de Flipper utilisait cinq Tursiops sur le tournage de la série.
2. Un dauphin captif vit beaucoup moins longtemps qu’un dauphin libre.
Un dauphin sauvage peut atteindre l’âge de 40-50 ans. Dans les delphinariums, l’espérance de vie est au minimum réduite de moitié. Les dauphins sont sujets au stress, à des maladies de peau dues à l’eau chlorée, et il leur arrive de s’auto-mutiler voire de se suicider… (“Flipper s’est suicidé”, ainsi que l’affirme Richard O’Barry dans ce reportage.)
3. Les dauphins des parcs aquatiques doivent, bien souvent, être capturés en milieu sauvage.
Dans les delphinariums, la reproduction est difficile (bien qu’existante). En plus de blesser voire de tuer des dauphins durant la capture, ces enlèvements ont des effets terribles sur les groupes de dauphins sauvages, qui se voient amputés de l’un ou de l’une des leurs. Les dauphins sont des animaux hyper-sociaux et c’est toute leur vie qui peut se voir bouleversée par la perte de l’un des leur.
4. Les dauphins enfermés dans les parcs aquatiques, en l’occurrence s’ils ont été capturé en pleine mer, se retrouvent éloignés de tous ceux avec qui ils vivaient.
Ils proviennent de lieux et de groupes différents ; ils n’ont pas la même langue, pas la même culture. Ils se retrouvent obligés de vivre avec des inconnus et cela contribue à leur stress.
5. La demande entretenue par les delphinariums mène entre autres aux massacres qui se déroulent au Japon.
Cette réalité est décrite dans le film The Cove. On y voit les pêcheurs procéder à de grands rassemblements, puis trier les plus beaux “spécimens” qui peuvent être revendus aux delphinariums à des prix atteignant 150 000 $. Quant aux milliers d’autres dauphins, ils sont massacrés, puis découpés pour être distribués sur les marchés japonais ou dans les cantines scolaires. Agissez dès aujourd’hui en signant cette pétition contre les massacres de Taiji !
6. Les parcs aquatiques participent d’une forme de mauvaise éducation.
Voir des dauphins enfermés, malades et stressés, en train d’effectuer des acrobaties ne contribue pas à éduquer le public sur les comportements de ces créatures. Les employés des delphinariums prétendent que les dauphins adorent faire des pitreries, qu’ils sont content d’être là… Mais il s’agit d’animaux sauvages, qui n’ont pas pour vocation de nous divertir et ont, au contraire, droit à leur liberté.
7. Aller voir les dauphins captifs, c’est conforter l’idée qu’il existe une forte demande pour ce genre de spectacles.
C’est donc participer à la prospérité de cette industrie. L’argent est ici le nerf de la guerre : si les delphinariums n’étaient pas rentables, ils n’existeraient plus depuis longtemps.
8. Etre enfermé, c’est ne plus pouvoir vivre une vie décente.
La captivité est incompatible avec la satisfaction des besoins naturels du dauphin. Dans l’océan, il chasse et peut parcourir des centaines de kilomètres par jour. Dans les delphinariums, il mange du poisson mort et tourne en rond dans son bassin. Son dressage et ses conditions de vie finissent par le détruire ; le dauphin captif devient fou, se livrant à l’inceste, à l’automutilation, à des comportements contre-nature.
9. Acheter des places pour un spectacle de cétacés dans un parc aquatique, c’est peut-être contribuer à la rétention d’informations sur les réelles capacités des dauphins.
Aux Etats-Unis, recherche militaire et industrie des delphinariums sont liées par des intérêts communs. C’est ce que soutient entre autres Kenneth LeVasseur : si certains scientifiques financés par l’Office of Naval Research (c’est-à-dire, une bonne partie d’entre eux !) estiment si basse l’intelligence des dauphins, c’est parce qu’il serait éthiquement inacceptable de garder captifs des animaux d’une intelligence comparable à la nôtre.
10. La meilleure raison pour ne pas se rendre dans un delphinarium c’est que si l’on aime les dauphins, on ne peut pas accepter de les voir souffrir ainsi.
Il est possible de partir à la rencontre des dauphins tout en les respectant : en allant dans leur milieu de vie naturel plutôt qu’en les extrayant de force pour les incarcérer dans le nôtre. Les dauphins sauvages nous témoignent depuis des millénaires une véritable amitié : ils accompagnent nos bateaux, nagent avec nous, viennent à notre rencontre, lient des histoires d’amitié, voire nous secourent en cas de danger.
Pour conclure…
“Se rendre comme maître et possesseur de la nature” disait Descartes… L’humanité se comporte comme tel, aussi bien vis-à-vis de notre patrimoine écologique mondial que des dauphins. Mais ce droit devrait engager une responsabilité et des devoirs. Pour cette raison, prendre le parti de respecter les dauphins comme des êtres intelligents, sensibles, sociaux et complexes est le seul choix éthique. Participer à une exploitation immorale, ce n’est pas agir de la bonne manière pour les dauphins. Il y d’autres façon de découvrir les dauphins que les delphinariums. Et il existe beaucoup d’autres métiers que dresseur pour vivre sa passion et témoigner de son amour des dauphins.
Trailer : « Together » : Danser avec les dauphins
Liens
- Confessions d’un dresseur de dauphins, par Hélène O’Barry
- La Semaine d’Action Internationale en faveur des Dauphins Captifs
- « Together » du Dolphin Dance Project : Danser avec les dauphins
- Une journée ordinaire au Marineland d’Antibes, prison pour dauphins et cétacés
- Blog-les-dauphins
- Témoignage d’une spectatrice écœurée et attristée par ce genre de spectacle (site d’Yvon Goddefroid).
- Ce que Sea World vous montrera pas…
- One Voice - Pourquoi les delphinariums doivent disparaître
- The Cove – Site officiel français
(Texte intégral: blog-les-dauphins)