© Jo-Anne McArthur. weanimals.org

Animaux de ferme

Abattoirs au Québec - Rituel halal

Abattage aux motifs religieux.

L'abattage rituel, halal et casher: l'exception deviendrait la règle pour l'abattage d'animaux au Québec?

 

L’étourdissement préalable à l’abattage des animaux est une exigence réglementaire au Canada. Il a pour but de rendre les animaux inconscients et insensibles (incapacité à ressentir des stimulus), de telle sorte que leur mise à mort puisse être effectuée en leur épargnant toute peur, anxiété, souffrance et détresse évitables.

 

Au Québec-Canada, les règles générales de l'abattage classique imposent que les animaux soient étourdis dans des abattoirs avant d'être saignés. L’étourdissement préalable à l’abattage a pour but de limiter la souffrance des animaux lors de leur mise à mort. Une dérogation fut toutefois accordée aux abattages rituels israélite et musulman pour lesquels les animaux sont égorgés pleinement conscients, sans aucune insensibilisation. Cette exception à l’étourdissement tend à devenir une règle en matière d’abattage des animaux de boucherie.

 

Tout abattage d’animaux, dans les abattoirs, entraîne de la souffrance.

 

L’abattage rituel lorsque celui-ci implique l’égorgement d’animaux pleinement conscients, provoquent de graves douleurs que ressentent des animaux non étourdis quand ils sont égorgés et en raison de la période prolongée qui sépare l’égorgement de la perte de réaction cérébrale, une période pendant laquelle les animaux connaissent l’angoisse, la peur, une douleur extrême et le stress. Tout animal devrait être étourdi avant l’abattage.

 

Dans l'abattage rituel comme dans l'abattage conventionnel, l'oesophage est ligaturé pour empêcher le contenu de l'estomac de sortir et éviter ainsi le risque de contamination.

L’étourdissement préalable à l’abattage a pour but de limiter la souffrance des animaux lors de leur mise à mort.

Abattoirs © Jo-Anne McArthur. www.weanimals.org
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Douleur et terreur

 

Les conséquences terrifiantes pour les animaux d’un égorgement sans étourdissement préalable sont expliquées dans un rapport publié en 2003 par le Farm Animal Welfare Council (FAWC), organisme consultatif britannique indépendant constitué de vétérinaires, de zoologues, de chercheurs et de spécialistes de la protection des animaux: « Quand une incision transversale très large est pratiquée au cou, divers tissus vitaux sont sectionnés: peau, muscles, trachée, œsophage, artères carotides, veines jugulaires, principaux faisceaux nerveux (p.ex. nerfs vagues et nerfs phréniques) ainsi que divers nerfs de moindre importance. Une incision aussi importante entraîne inévitablement une rupture d’information sensorielle vers le cerveau chez un animal sensible (conscient). Nous sommes persuadés qu’une blessure aussi considérable entraîne une douleur et un stress très importants pendant le laps de temps qui précède l’insensibilité. » Le FAWC a demandé l’interdiction de l’abattage rituel sans étourdissement préalable et Judy MacArthur Clark, qui en était alors la présidente, a déclaré: « Il s’agit d’une incision importante dans le corps de l’animal et dire qu’il ne souffre pas est tout à fait ridicul ».

 

Ceux qui défendent l’abattage rituel affirment que ces méthodes d’abattage provoquent une hémorragie rapide au niveau du cerveau et que l’animal perd conscience très rapidement et ne souffre pas. Or, le FAWC publie les résultats de recherches relatives au temps au bout duquel les animaux deviennent insensibles :

  • Une vache ou un bœuf peut mettre 22 à 40 secondes à devenir insensible, et ce temps peut s’allonger si l’afflux de sang provenant des artères carotides sectionnées s’interromp
  • Un veau ou une génisse met 10 à 120 secondes à devenir insensible une fois égorgé
  • Un mouton devient insensible au bout de 5 à 7 secondes
  • Une chèvre devient insensible au bout de 3 à 7 secondes

D’autres études de référence indiquent des temps plus longs, les moutons ne devenant insensibles qu’au bout de 14 secondes quand les deux artères carotides sont sectionnées, mais ce temps s’allongeant jusqu’à 70 secondes quand une seule carotide est sectionnée et jusqu’à 5 minutes quand aucune des deux artères carotides n’est sectionnée.

Les politiciens réclament l'étiquetage des viandes halal pour les consommateurs québécois.

Le premier ministre Jean Charest croit que la viande issue de l'abattage rituel doit être identifiée au bénéfice du consommateur. « Nous croyons que les aliments doivent être correctement étiquetés et que si c'est de la nourriture halal, celui qui emballe, celui qui produit doit l'indiquer. Maintenant, c'est une compétence qui relève du gouvernement fédéral », a-t-il dit en réponse à une question lors d'un point de presse.

 

Le Parti québécois a dit vouloir connaître le nombre d'abattoirs impliqués et le volume annuel d'animaux mis à mort selon les préceptes religieux de l'islam.

 

La Coalition avenir Québec (CAQ) demande au gouvernement de rendre obligatoire l'étiquetage de la viande halal et casher au Québec.

 

 

Enquête de One Voice sur l’abattage halal

 

Dépliant d'information de la campagne de www.abattagerituel.com

 

Vidéo La réalité des abattages rituels >>

 

(Textes et sources: http://rituel.jimdo.com, www.abattagerituel.com, One Voice, Radio Canada)