Les droits des animaux, l’approche abolitionniste
© Jo-Anne McArthur. weanimals.org

Abolitionnisme

Les droits des animaux

L’approche abolitionniste

www.abolitionistapproach.com

Les animaux: Notre schizophrénie morale

Nous prétendons nous soucier sérieusement des animaux.

 

Le droit des animaux et l'abolitionniste
© Jo-Anne McArthur. weanimals.org

Nous sommes tous d'accord sur le fait qu'il est immoral d'infliger aux animaux des souffrances ou la mort lorsque ce n'est "pas nécessaire". Mais qu'entendons-nous par là?

 

Quoi qu'il en soit, cela veut dire qu'il est mal de faire souffrir ou de tuer des animaux simplement parce que l'on en retire du plaisir, du divertissement, du confort ou parce que c'est une habitude.

 

Pourtant, la quasi-totalité de notre utilisation des animaux – si ce n'est toute notre utilisation - n'est justifiée par rien d'autre que le plaisir, le divertissement, le confort ou l'habitude.

 

La plupart des animaux sont tués pour l’alimentation. Selon la FAO (Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture), les humains tuent environ 53 milliards d'animaux – c'est 53 000 000 000 d'individus – par an, sans compter les poissons et autres animaux marins.

 

 

  • - 145 millions tués chaque jour
  • - 6 millions tués chaque heure
  • - 100 000 tués chaque minute
  • - 1 680 tués chaque seconde

 

Ce nombre ne fait que grandir et il aura doublé d'ici la seconde moitié de notre siècle.

 

 

Comment pouvons-nous justifier cet abattage?

 

Droits des animaux l.approche abolitionniste
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Nous ne pouvons pas le justifier par des raisons de santé. Il est clair que les produits animaux ne sont pas nécessaires aux êtres humains. En fait, de plus en plus de preuves nous montrent que les produits animaux nuisent à l'homme.

 

Nous ne pouvons pas le justifier par le fait que c'est "naturel" parce que les hommes mangent des animaux depuis des milliers d'années. Le fait de faire quelque chose depuis longtemps ne signifie pas pour autant que cela est moralement acceptable. Les humains ont été racistes et sexistes pendant des siècles. Pourtant, nous reconnaissons maintenant que le racisme et le sexisme sont condamnables au plan moral.

 

Nous ne pouvons pas le justifier par des raisons écologiques. Un consensus grandissant reconnaît que l'élevage est un désastre pour l'environnement.

 

  • - Selon la FAO, l'élevage produit plus de gaz à effets de serre que l’utilisation de pétrole pour les voitures, tracteurs et autres moyens de transport.
  • - L’élevage du bétail monopolise 30% du total des terres; dont 33% des terres arabes pour la production de leur nourriture.
  • - L'élevage entraîne une déforestation: les forêts sont rasées pour être transformées en nouvelles pâtures, et une importante dégradation du sol est dûe au compactage associé au surpâturage ainsi qu’à l'érosion.
  • - L'agriculture constitue une menace majeure pour les ressources mondiales en eau potable. D'énormes quantités d'eau sont exigées pour produire la nourriture du bétail, le surpâturage à grande échelle affecte le cycle de l’eau et l'élevage est une source importante de pollution des eaux.
  • - Les animaux consomment plus de protéines que ce qu'ils produisent. Pour chaque kilogramme (2.2 livres) de protéines animales produit, les animaux consomment en moyenne 6 kg (plus de 13 livres) de protéines végétales issues des céréales et du fourrage.
  • - Il faut plus de 100 000 litres d'eau pour produire 1kg de boeuf, et environ 900 litres pour produire 1 kg de blé.

 

Comme les animaux consomment plus de protéines qu'ils n'en produisent, les céréales qui devraient servir à nourrir les êtres humains sont donc données aux animaux d’élevage. Ce facteur, parallèlement à d'autres, condamne de nombreuses personnes à la famine.

 

La seule raison que nous avons d’infliger ces souffrances et morts à 53 milliards d’animaux par an est que nous prenons plaisir à les manger ; que c’est pratique de les manger ; que c’est une habitude.

 

 

En somme, nous n’avons aucune justification valable.

 

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Notre relation envers les animaux non humains est très confuse. La plupart d’entre nous vivent, ou ont vécu, avec des animaux dits de compagnie, tels que les chiens, les chats, les lapins, etc. Nous aimons ces animaux. Ils sont des membres importants de nos familles. Nous souffrons lorsqu’ils décèdent.

 

Pourtant, nous plantons nos fourchettes dans le corps d’animaux qui ne sont pas différents de ceux que nous aimons. Cela n’a pas de sens.

Notre traitement des animaux

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Non seulement nous utilisons les animaux alors que ce n’est pas nécessaire, mais en plus nous les traitons de façons qui seraient considérées comme de la torture s’il s’agissait d’humains.

 

Il y a des lois visant à protéger les animaux qui exigent que nous les traitions "humainement", mais ces lois ne servent à rien car les animaux sont notre propriété; ils sont des biens économiques qui n’ont pour valeur que celle qu’on leur accorde. D’un point de vue légal, les animaux non humains sont considérés comme des automobiles, meubles, ou toute autre marchandise que nous possédons.

 

Parce que les animaux sont notre propriété, nous autorisons généralement les gens à les utiliser dans n’importe quel but et à les faire souffrir horriblement pour parvenir à leurs fins.

Pourquoi ne pas obtenir de meilleures lois et standards industriels?

La plupart des organisations de protection animale américaines et européennes maintiennent que la solution au problème de l’exploitation animale est d’améliorer les lois de protection ou de faire pression sur les industries pour qu’elles améliorent leur manière de traiter les animaux. Ces organisations font campagne pour des méthodes d’abattage plus "humaines", pour des systèmes de confinement plus "humains", tels que des cages plus grandes. Certaines de ces organisations maintiennent que l’amélioration des traitements mènera un jour à la fin de l’exploitation animale ou la réduira, au moins, de manière significative.

 

 

Mais est-ce la solution? Non.

 

Les réalités économiques sont telles, que les réformes visant à protéger le bien-être des animaux apportent peu, voire aucune amélioration. L’obtention d’un oeuf de poule élevée « au sol » (en hangar) implique des souffrances similaires à celle d’un oeuf de poule élevée en batterie.

 

  • Laisser entendre que l’exploitation animale tend à être plus ‘humaine’ réconforte les gens par rapport à l’exploitation animale et cela les incite à continuer à consommer des produits animaux. Cela peut même augmenter la quantité de souffrances infligées et le nombre d’animaux tués.

 

De plus, il n’y a absolument aucune preuve que les réformes visant l’amélioration des traitements des animaux mettront fin à l’exploitation animale ni qu’elles la réduiront de manière significative. Cela fait maintenant 200 ans que nous nous sommes dotés de critères et de lois visant à protéger les animaux et nous exploitons plus d’animaux, et dans les pires conditions, que jamais dans l’histoire de l’humanité.

 

Et, le plus important, réformer l’exploitation animale occulte la question fondamentale: Comment pouvons-nous justifier d’utiliser les animaux comme des ressources – peu importe le degré "d’humanité" avec lequel nous les traitons?

Quelle est la solution?

animaux approche abolitionniste
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La solution est d’abolir l’exploitation animale, pas de la réformer. La solution est de reconnaître que - comme tout humain, peu importe ses particularités, il a le droit fondamental de ne pas être traité comme la propriété d’un autre - tout non humain sentient (ayant une conscience perceptive) a aussi ce droit.

Concrètement, qu’est-ce que cela veut dire?

Vous vous demandez probablement ce que vous pouvez faire pour abolir l’exploitation animale.

 

Il y a quelque chose que vous pouvez faire.

 

Vous pouvez devenir végan. Maintenant. Être végan signifie que vous ne mangerez ni n’utiliserez plus de produits d’origine animale.

 

Le véganisme n’est pas seulement une question de régime alimentaire; c’est un engagement politique et moral en faveur de l’abolition, à l’échelle individuelle et cela concerne non seulement l’alimentation mais aussi l’habillement, l’utilisation d’autres produits ainsi que certaines actions et certains choix personnels.

 

Devenir végan est le choix que nous pouvons tous faire aujourd’hui – maintenant – pour aider les animaux. Cela n’exige pas de campagne coûteuse, d’engagement dans une grande organisation, de loi, ou quoi que ce soit d’autre que de reconnaître que, si les animaux ont des ‘droits’, cela signifie que nous ne pouvons pas justifier le fait de les tuer ou de les manger.

 

Le véganisme réduit les souffrances et morts animales en faisant baisser la demande. Cela représente un rejet du statut de marchandise des non humains et la reconnaissance de leur valeur propre.

 

Le véganisme est aussi un engagement à la non violence. Le mouvement de droits des animaux devrait être un mouvement pacifique et devrait rejeter la violence envers tous les animaux – humains et non humains.

 

Le véganisme est la forme la plus importante d’activisme politique que l’on peut entreprendre pour les animaux. Et une fois que vous serez devenus végans, commencez à éduquer votre famille, vos amis, et les autres personnes de votre entourage pour les encourager à devenir végans. Si nous voulons abolir l’exploitation animale, l’existence d’un mouvement végan est un prérequis nécessaire. Et la création de ce mouvement commence avec la décision de chaque individu.

 

Mais qu’y a-t-il de mal à manger des produits animaux autres que la viande?

droits des animaux et approche abolitionniste
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Il n’y a pas de différence significative entre manger de la chair et manger des produits laitiers ou d’autres produits d'animaux. Les animaux exploités pour le lait, les oeufs ou d’autres produits sont aussi maltraités, si ce n’est pire, que les animaux élevés pour leur chair, et ils finiront dans les mêmes abattoirs après quoi leur chair sera aussi consommée.

 

 

  • Il y a autant de souffrances et de morts dans un verre de lait, une crème glacée ou un oeuf que dans un steak.

 

Maintenir qu’il y a une différence morale entre manger de la chair et manger des produits laitiers, des oeufs ou d’autres produits animaux est aussi naïf que de dire qu’il y a une différence morale entre manger des grosses vaches et manger des petites vaches.

 

Tant que plus de 99% des gens penseront qu’il est acceptable de consommer des produits d’origine animale, rien ne changera pour les animaux.

Donc...

La décision est la vôtre. Personne ne la prendra pour vous. Mais si vous pensez que la vie des animaux non humain a une valeur morale, arrêtez de participer à leur mise à mort, peu importe la manière, "humaine" ou non, avec laquelle ils sont traités.

 

Rejoignez le mouvement abolitionniste. Devenez végan. Aujourd’hui. Il est facile de devenir végan. Et c’est le bon choix à faire.

 

Pour plus d’informations, visitez le site de L’Approche Abolitionniste :

 

www.AbolitionistApproach.com

© 2008 Gary L. Francione & Anna E. Charlton.
La distribution par d'autres individus ou associations n'implique pas l'approbation des auteurs quant à des points de vues non exprimés ici mais exprimés par ces individus ou associations. Traduit par Maryline Chauvet, Valéry Giroux, et Marc Vincent.

 

I'm Vegan: Gary Francione from Eric Prescott on Vimeo.

 

 

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